Ziad, dix ans, ne comprend pas. D’ailleurs, il préférera retenir ses larmes jusqu’à ce qu’il soit à l’abri des regards plutôt que de craquer devant sa mère. Le petit garçon est perdu… En effet, un soir, l’ascenseur qui lui ramène habituellement son père ne s’arrête pas au deuxième étage mais poursuit jusqu’au cinquième. Ziad entend des rires et son monde vole en éclat. Pourquoi son père préfère-t-il soudainement la compagnie de la voisine du dessus, Muriel, à celle de sa mère, Anne ? De son côté, ce que Bertrand ne sait pas encore, c’est que Muriel est brisée et cache un lourd secret… celui d’une femme abusée. Dès lors, ces quatre personnages vont s’engager dans une danse impérieuse, parfois tempétueuse, ponctuée par des embûches et quelques chutes… Ziad est violemment arraché à l’enfance et plus que déterminé à faire entendre sa colère, il se met en tête de convaincre Muriel de renoncer à son père… Mais tout comme les indiens, il n’a pas les bonnes armes et il se retrouve désarçonné. Avec douceur et poésie, Isabelle Carré interroge ses lecteurs sur le pouvoir de l’imagination… La lumière apportera-t-elle l’espoir tant attendu ?
Editions Grasset, parution le 12/08/2020