Mon coloc’ est une gameuse est une nouvelle série de mangas éditée par Delcourt Tonkam et signée par Kindaichi Renjûrô. Si nous sommes bien dans le monde réel, c’est dans le monde virtuel que nos deux personnages principaux font connaissance… Une rencontre mouvementée entre celui qui se fait passer pour une fille et celle qui se fait passer pour un homme !
Si déjà huit tomes sont parus au Japon, seul les deux premiers tomes sont, pour l’instant, disponibles en France (le tome 3 est attendu pour juin). Intrigant, le manga Mon coloc’ est une gameuse raconte l’histoire de Takumi, un gameur, qui va faire une colocation avec une jolie jeune femme, aussi gameuse, qu’il a rencontrée virtuellement. Mais vous vous en doutez, tout cela n’est qu’une histoire de malentendu…
Les MMORPG permettent de vivre une autre vie, mais attention c’est chronophage
Nos deux jeunes amis ont l’habitude jouer à un jeu vidéo rempli de quêtes, de combats où ils font évoluer leur(s) personnages(s). En jouant à Dragon Quest X, ils ont rejoint une guilde via un MMORPG (massively multiplayer online role playing games ou jeu de rôle en ligne multijoueurs) qui leur permettent de rencontrer des gens de tous horizons. Une guilde solide et attachante.
Passionnés par leur jeu, ils doivent apprendre à jouer entre les responsabilités de la vie réelle et celles de la vie virtuelle. Cependant, ici, nos personnages ne sont pas absorbés par le jeu vidéo, ils sont ancrés dans la vie réelle. Grâce à ce manga, nous abordons plusieurs réflexions intéressantes « tout le monde est libre d’apprécier le jeu à sa manière » tout en passant de bons moments. Tout ce qui est lié au jeu est expliqué – sans doute pour que le manga puisse plaire au plus grand nombre de lecteurs « sur le net, on ne sait jamais sur qui on va tomber. C’est pourquoi je m’attendais à ce qu’il y ait beaucoup plus de gens à problème ».
Mon coloc’ est une gameuse : attention aux apparences !
Quoi qu’on puisse en dire… attention aux dérives ! Le jeu vidéo est présenté comme une expérience intéressante qui mérite d’être vécue parce qu’elle met en avant, l’air de rien, le droit à la différence et lutte contre les préjugés.
C’est dans ce contexte que nous faisons la connaissance de Takumi Satsuki, un libraire spécialisé dans le manga de 22 ans, qui incarne un personnage féminin dans le jeu, Powder – ou Pow. De son côté, la jeune fille (avec qui il finira en colocation) incarne un ogre Goro dans le jeu. Je vous laisse découvrir son nom et son métier.
De ce jeu découle donc une rencontre inattendue et explosive. Ils s’entendent bien sur le net, mais seront-ils capables de maintenir leur lien dans la vraie vie ? En tout cas, le moins que l’on puisse dire, c’est que chacun possède sa façon de voir les choses. Par exemple, dans la vie virtuelle, il tient le profil d’un joueur tranquille tandis qu’elle préfère la manière hardcore.
Le graphisme du manga est agréable, simple et efficace. J’ai particulièrement apprécié la manière de mettre en parallèle leur apparence dans le jeu et dans la vie réelle… c’est assez épique « il ne faut pas changer d’attitude juste à cause d’une apparence extérieure » !
Un manga qui nous rappelle que vivre en colocation n’a rien de simple
Décider de rencontrer dans la vraie vie quelqu’un que l’on a connu en ligne n’a rien d’évident… alors imaginez vivre avec lui (ou elle) en colocation ! La cohabitation se montrera d’autant plus compliquée alors que chacun s’est fait une fausse idée de l’autre. C’est ainsi que Takumi se retrouve confronté à une très belle jeune femme, souvent bien apprêtée… jamais il n’aurait pu penser que c’était elle Goro !
Pourtant, passer la surprise du malentendu, ils décident d’apprendre à vivre ensemble et à se connaître dans la vraie vie. Cela rajoute un certain charme, et un intérêt indéniable au manga, de les voir s’apprivoiser dans leur chez eux.
Mon coloc’ est une gameuse : qu’est-ce que j’en ai pensé ?
Avec ce manga, le lecteur passera un bon moment de lecture. Plus il avancera dans l’intrigue, plus il sera conquis. En travaillant les différents aspects des apparences trompeuses, Mon coloc’ est une gameuse éveille la curiosité « que ce soit un jeu vidéo ou autre chose, c’est nul de ne pas faire d’effort pour comprendre la passion de l’autre ».
Les personnages nous font rire, passer de bons moments, réfléchir sur leur passion du jeu vidéo. Si les enjeux de la vie active de jeune adulte ne disparaissent pas, nous ne quittons pas entièrement le monde du jeu vidéo. Nul doute que ce manga plaira à ceux qui jouent au jeu de rôle ! En tout cas, il a su susciter l’intérêt de la joueuse que je suis. Bien sûr, il faudra voir comment la série évolue, si elle réussit à se renouveler, mais pour l’instant, Mon coloc’ est une gameuse est une bonne surprise !