Avec Un été à Tsurumaki, le mangaka KOMATSU Shin’ya nous offre un moment idéal pour l’été, avec un graphisme doux, tout en rondeur, voire un peu désuet. Nous ne savons pas vraiment en quelle année nous sommes, mais nous sommes presque sûrs de pouvoir situer l’histoire dans un temps éloigné mais pas si lointain…
Regardez donc cette couverture, n’est-elle pas charmante ? N’est-elle pas une belle invitation ?
Le côté très verdoyant avec des plantes partout semble un peu étrange, et encore plus quand nous regardons la quatrième de couverture. N’hésitez pas à laisser vos yeux s’y attarder, à chercher les détails. La couverture semble douce et rugueuse à la fois. Il se lit dans le sens japonais : de droite à gauche.
Un été à Tsurumaki : un voyage qui oscille entre la réalité et le fantastique
Nous faisons la connaissance de Mitsuru, un jeune garçon qui semble très tête en l’air. C’est enfin les grandes vacances. Il va dire au revoir à son école pour quelque temps.
Il a un cahier de vacances à faire, des camarades de classe, et il adore les bonbons méduses et en collectionne les stickers.
Mitsuru nous est très vite attachant, même si on se demande comment il va faire s’il oublie tout le temps autant de choses.
Il va profiter de sa liberté, et faire toutes sortes d’activités, parfois avec ses copains. Ambiance d’été et de vacances assurée.
Mais très vite est introduit un élément original : Mitsuru semble pouvoir parler aux plantes, les entendre. Le tout est rendu dans une police d’écriture différente avec une bulle à part qui permet de situer qu’il leur parle et donne un certain cachet. Rêve ? Réalité ? Une touche de fantastique ? Ou se serait-il endormi et rêverait-il de tout cela ? Mystère.
Le voyage proposé va donc prendre une dimension encore plus particulière.
Il va également faire une étrange rencontre.
Un double voyage : tant à travers l’histoire que grâce au graphisme
Nous découvrons cet endroit au fil de l’eau et des jours par les activités, les paroles, les personnages, mais également par le graphisme : les décors, la nature, le tramway, les maisons, les animaux…
Et c’est vraiment un endroit très plaisant où il est fort agréable de se promener. Le lecteur pourra apprécier de s’attarder sur certaines pages, dans certains lieux, de regarder les détails. C’est une très belle ode à la nature, et un endroit parfait pour profiter de la verdure et se ressourcer.
Un été à Tsurumaki : un récit à lire ou à relire au cours de son été
L’histoire est découpée en chapitres, et chacun concerne une journée. Ainsi le lecteur peut très bien se lire cela en une fois, ou pourquoi pas le lire ou le relire en respectant les jours marqués.
C’est une idée pour prolonger la magie et les saveurs de l’été.
De plus, il est fort probable qu’une fois arrivé à la fin, le lecteur ait l’envie de s’y replonger.
Nature et unité
Ce pouvoir que semble avoir Mitsuru et ce qui va se passer permettent également de réfléchir à la nature, à l’écologie, et quelque part c’est un message qui passe d’une façon poétique.
Par ailleurs, les gens qu’on croise dans cet endroit semblent bienveillants, plutôt gentils, même si cela ne les empêche pas de faire des erreurs. Ils savent écouter et prendre du recul.
Un été à Tsurumaki de KOMATSU Shinya : qu’est-ce qu’en j’en ai pensé ?
Une lecture qui vous fera assurément passer un bon moment et donnera le sourire. Elle semble être pour petits et grands enfants, et comme c’est un oneshot, Un été à Tsurumaki est facilement accessible à des gens qui ne seraient pas trop habitués aux mangas.
Tout finit par se relier, et chaque élément a son importance. De plus, nous pouvons constater que Mitsuru a une belle évolution. Un savant mélange d’émotions, d’aventures, de tranches de vie, et de fantastique.
Le livre est soigné avec des petits détails et bonus qui font plaisir : à chaque inter-chapitre on peut mieux connaître l’endroit et ses spécificités (un croquis et un petit mot sur un élément par exemple la sirène du soir), tout à la fin des stickers méduse et un petit focus sur les personnages : le nom attribué et une case de l’histoire. De plus, il permet également d’une certaine manière de se cultiver.
La dernière fois qu’on a croisé le mangaka c’était dans Souvenirs de la mer assoupie, et si vous n’avez pas eu l’occasion de vous y plonger, je ne peux que vous le conseiller aussi.