Avons-nous décidé de renoncer à nos libertés en échange d’une santé devenue le souverain bien ? Telle est la question que pose Le Réveil, roman de Laurent Gounelle, à travers les interrogations progressives de Tom, accompagné dans son cheminement par Christos, son ami philosophe.
Le point de départ
La quatrième de couverture de Le réveil annonce un récit dystopique : Tom, un jeune ingénieur, se retrouve confronté dans son pays à une situation inquiétante qui sème la peur dans la population. Dans ce contexte inédit, des mesures sont adoptées par le pouvoir, contraignantes et liberticides. La dédicace inaugurale donne le ton « À nos enfants, en souhaitant qu’ils vivent libres » et nous laisse entendre que ce n’est pas gagné.
L’auteur lui-même présente ce qui s’avère en fait une parabole autour de l’épidémie du covid 19. Il présente ce roman comme la « mise en scène » de ses « clés de décodage » d’événements qu’il juge « tout sauf anodins ». S’il exclut toute prise de position concernant les vaccins, il s’intéresse « à tout le reste » en s’appuyant sur des références historiques, des théories économiques et des études psychologiques dont toutes les références sont données à la fin du roman et dont nombre d’entre elles sont citées dans le corps du texte, parfois sous forme de tableau comme le rapport Biderman ou bien l’extrait de Comprendre le pouvoir de Noam Chomsky.
Le réveil : une parabole dystopique
Plus de virus, mais une augmentation dramatique du nombre de morts sur les routes, faute à ces constructeurs imprudents qui ne se corrigent pas. Face à tant de mauvaise volonté, le gouvernement prend des mesures de plus en plus contraignantes, allant jusqu’à l’obligation du port d’une minerve dans un premier temps et comme cela ne suffit pas, il imposera la voiture autonome. Mais un seul danger ne suffit pas. Après la voiture, le sucre tue lui aussi. Nouvelle source d’angoisse : « Au supermarché, je me mis à lire en détail la liste de chaque produit avant de le mettre dans mon caddie afin de traquer le sucre partout où il se nichait, souvent à notre insu, y compris dans des produits salés ». Tom (le Français, sans doute parisien) est soulagé. Une fois de plus le gouvernement vole au secours de ceux que la psychose guette (et des autres aussi) : ce sera le capteur biométrique qui nous alertera à tout moment en cas de données défavorables.
Bien évidemment, tout cela ne va pas sans un certain nombre de renoncements qui finissent par interpeller Tom. Mais il y a un second personnage dans ce roman, Christos Anastopoulos, d’origine grecque et retourné vivre dans son pays. Tom l’ingénieur et Christos le philosophe sont restés amis et échangent sur cette situation inédite de crises à répétitions. Dans une suite de chapitres ou l’attention se porte tantôt sur la vie de Tom tantôt sur les incitations à la réflexion de Christos s’intègrent toute une série de documents souvent cités tels quels à l’appui des propos de Christos. Sa conviction est claire « Faire la guerre à la Mort ? Cela ne revient-il pas à sacrifier la Vie ? ».
Le réveil de Laurent Gounelle : un roman ?
Une fois n’est pas coutume, je n’ai pas réussi à apprécier ce roman d’abord parce que pour moi ce n’en est pas un. On est plus proche d’un conte philosophique avec ces personnages sans corps, sans nom, uniquement chargés d’incarner les deux attitudes face à la crise dans une opposition presque manichéenne : Tom l’ingénieur un peu suiviste qui obéit aux injonctions, réduit à ce Tom qui sonne comme une interjection quand l’autre personnage, celui qui pense a un prénom (et quel prénom !) et un nom qui rime avec son prénom. La classe ! Et il nous instruit à longueur de pages avec des textes sans doute intéressants dans l’absolu, mais qui ici n’ont pas retenu mon attention, car s’inscrivant dans une visée lourdement démonstrative. L’intrigue est de surcroît parfaitement prévisible tant elle mime la crise du Covid. Quant au style du roman, il n’a pas su me convaincre.
C’est « la responsabilitĂ© des intellectuels de dire la vĂ©ritĂ© et de dĂ©voiler les mensonges » nous dit Chomsky, mais la forme que revĂŞt de tels Ă©crits est importante si elle veut trouver son public. Il n’en reste pas moins que les questions posĂ©es sont essentielles et pour celles et ceux qui le souhaitent, je vous propose trois rĂ©flexions que j’avais lues au dĂ©but de la crise, toutes parues dans la sĂ©rie des Tracts Gallimard : L’Idolâtrie de la vie d’Olivier Rey (mathĂ©maticien et philosophe), Le GoĂ»t du vrai d’Etienne Klein (philosophe des sciences) et Les mots pour le dire de Fabrice Humbert (romancier).
Je suis vraiment déçu, ce n’est plus du Laurent Gounelle, c’est l’œuvre d’un complotiste amer. Toute la trame se trouve sur FB, à la télé et dans les journaux, contenu recuit et éculé. Tout ce qui est écrit est à dispo sur internet quand on s’intéresse à la manipulation à tous les niveaux. Pourquoi ne parle t’il pas de la P N L dans les sociétés et l’enseignement? J’ai eu l’impression de retourner sur les bancs d’école!
Déçu,déçu
Le problème c est d apprécier ce livre en étant ouvert d esprit . Et ça ce n est pas donné à tt le monde .. comprendre ce livre c est oublié nos opinions être neutre et comprendre ce qui ns raconte , et ça ce n est pas donné a tt le monde .. quand monsieur et madame tout le monde ont leurs idées bien campé , qu ils ont été bien formaté effectivement ce livre ne leur plaira pas , ils seront blessé ds leurs egos .. une fois encore ceux qui apprécient ce livre sont ceux qui ont une vision plus grande que ceux qui sont lobotomise