Le bonheur d’être triste ou comment accueillir la sensation du doux-amer avec bienveillance

Comment affronter la tristesse sans ressentir des sentiments désagréables et tomber dans un état de léthargie ? En s’appuyant sur ses expériences personnelles, Susan Cain vous plonge au cœur de la tristesse afin de vous aider à y répondre avec bonheur.

Après des années de recherche et de réflexion profonde basée sur ses expériences personnelles, Susan Cain exploite ce qui est défini comme « doux-amer » pour nous guider sur un chemin de libération intérieure. En fait, la tristesse est une émotion qui a tendance à nous faire pleurer, nous fatiguer et nous éloigner des autres. Bref, des symptômes douloureux et parfois inutiles. Dans Le bonheur d’être triste publié aux éditions Leduc, vous serez bientôt en mesure de mieux comprendre le chagrin – dans le sens décrit avec justesse et bienveillance par le psychiatre Christophe André dans la préface de cet essai. Vous l’aurez compris, la clé de votre épanouissement personnel pourrait bien se trouver dans ce livre…

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Susan Cain et la musique douce-amère : le déclic

Écouter des chansons mélancoliques et être submergé par quelque chose qui ressemble à une sensation de doux-amer est un sentiment extatique, différent, indescriptible qui provoque la stupéfaction et les moqueries autour de Susan Cain. Encore étudiante, elle retient les paroles d’un camarade à savoir pourquoi elle écoutait de la « musique d’enterrement ». Une remarque qui la pousse à développer ses recherches à travers les pensées de grandes figures comme Aristote, Socrate ou Freud. Selon les musicologues, les mélodies tristes sont « plus profondes ».

Contrairement aux croyances, la sensation du doux-amer est une force tranquille et nous devons apprendre à « transformer la douleur en créativité, en transcendance, en amour ». De cette façon, nous pouvons éviter de nous infliger des souffrances et de les transmettre à nos enfants. Nous sommes des êtres fragiles et éphémères malgré nos fortes personnalités, alors apprenons à mieux gérer ce mode de doux-amer mélancolique et utilisons-le pour faire avancer nos vies. À terme, il deviendra un signe de maturité.

La pensée bouddhiste de la nécessité de « participer joyeusement aux tristesses du monde » a grandement influencé les analyses de Susan Cain. Elle a longtemps réfléchi à l’idée, et cela s’est avéré plutôt positif, encourageant l’impermanence et acceptant la souffrance avec les autres. Il est difficile de saisir ce que la tristesse peut faire avec l’imagination, il a fallu des décennies à Susan Cain et l’écriture de ce livre pour comprendre… « Toute la douleur dont vous ne pouvez vous débarrasser, faites-en une offrande créative ». Un quiz rapide doux-amer vous attend pour mieux vous inspirer !

Le bonheur d’être triste : comprendre la tristesse à travers les explorations de Susan Cain

Toutes les émotions nous relient à nous-mêmes et aux autres, mais « la tristesse était l’agent suprême de liaison », c’était la révélation du réalisateur Pete Docter pendant un tournage. La peur est une émotion qui peut parfois conduire au ridicule, il se concentrait sur elle et en avait oublié l’élément fondamental qui cherche à rapprocher les gens et à susciter l’humanité. En effet, l’empathie est un sentiment enraciné dans notre système nerveux, « une affection qui est au cœur même de l’existence humaine » et « la compassion est la mère de la tristesse ».

Notre attitude a quelque chose à voir avec le nerf vague. Les larmes, la solidarité et les élans humanitaires nous touchent, leur chagrin fait partie de nous, même si nous ne connaissons pas ces personnes. La tristesse est partout et elle crée « l’union des âmes ».  Les explications de l’autrice sont basées sur des liens vidéo, souvent des films éloquents et poignants sur la tristesse et son impact qui nous conduiront à une meilleure compréhension de son interprétation. Cet essai de développement personnel est écrit pour le lecteur, car il se concentre sur lui.

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D’un autre côté, elle nous partage son expérience personnelle en nous parlant de ses conflits avec sa mère. Grâce à son éducation stricte et extrême, elle nous dévoile un lien paradoxal. Susan Cain a préféré adopter sa voie en fonction de ses convictions et de ses valeurs, principalement en ce qui concerne ses croyances religieuses. Elle était dépassée par la situation. Un chapitre est consacré à sa perte d’amour après avoir révélé intentionnellement avec colère et désespoir des pensées intérieures qu’elle avait notées dans son journal intime « j’avais choisi de briser notre relation ». Ce chagrin l’a hanté, provoquant des épisodes de tristesse intense et indescriptible « je ne pouvais parler de ma mère sans fondre en larmes ». L’amour et son rapport au doux-amer entremêlent la mélancolie et l’amertume. Elle nous fait méditer sur chaque chapitre, chaque phrase et chaque mot en silence. Chacun de nous a une expérience à partager pour mieux comprendre le sens de son existence et transformer sa tristesse en joie.

Amour, perte, divorce ou deuil, ces expériences sont, dans certains cas, traumatisantes et laissent des blessures indélébiles. Selon Susan Cain, ils façonnent notre psychisme en fonction de notre situation. Toutes ces pertes renaitront sous une autre forme, une nouvelle direction qu’il faudra apprendre à reconnaître.

Cinq compétences seront utiles pour mieux avancer, des techniques de guérison comme la thérapie d’acceptation et d’engagement. Après cela, chacun est libre de choisir sa propre voie. Hayes, le fondateur, a clairement expliqué son approche aux gens afin de les amener à tolérer « leurs sentiments et leurs pensées ». À ce sujet, l’autrice demande souvent au lecteur ce qu’il ressent, ce qui évoque parfois de nombreux souvenirs.

Susan Cain incorpore les témoignages et les expériences de grandes figures telles que Maya Angelou ou encore Franz Kafka. Elle aborde le christianisme, le judaïsme, le soufisme et d’autres religions ainsi que des idées philosophiques telles que le bouddhisme ou l’art japonais wabi-sabi. Chacun exprime sa propre conception du doux amer selon ses valeurs et croyances. En exposant de courts passages sur leur vécu, elle nous aide à devenir plus flexibles et moins larmoyants face à cette émotion.

Les richesses contenues dans la sensation du doux-amer sont énormes et nécessitent notre implication – y compris la récupération de souvenirs antérieurs parfois douloureux. Cela nous permettra de mieux examiner ces émotions, notamment la tristesse, qui nous effraie souvent, car elle emprisonne nos sens et nos pensées dans une sorte de paralysie. Bien que temporaire, elle induit des comportements d’évitements et des attitudes mélancoliques envers les autres. Comme dans son livre précédent, La force des discrets, l’autrice nous délivre les leçons qu’elle a apprises tout au long de son parcours et les partage avec nous.

Le bonheur d’être triste : un essai-témoignage prenant

Cet essai de développement personnel révèle parfaitement le vrai sens du doux-amer et change notre perception. Des études scientifiques, des références et des témoignages sur la vie personnelle de Susan Cain nous éclairent sur cette émotion qui nous épuise parfois. La lecture de cet ouvrage nous apprend à l’accueillir avec une attitude heureuse, éliminant ainsi les sentiments douloureux et destructeurs. Il contient tellement de ressources qu’il vaut mieux prendre le temps de le lire et de s’en servir ensuite. Le bonheur d’être triste est un livre intime écrit de manière authentique, étonnante et avec empathie. Après l’avoir lu, nous nous sentons moins tristes et plus réconciliés avec nous-mêmes et le reste du monde.

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