Pilier inébranlable des grands prix littéraires d’automne, le Prix Goncourt décerne son fameux sésame chaque début novembre depuis 1903. Si l’annonce de son lauréat reste un événement majeur du monde de la littérature, les décisions du jury sont souvent source de polémiques… Retour sur l’histoire haute en couleur d’un prix littéraire aussi convoité que décrié.
La rentrée littéraire 2020 commence à peine à se tarir que, déjà, les libraires sont aux aguets, prêts à dégainer leurs fameux bandeaux rouges… Bienvenue dans la pleine effervescence des grands prix d’automne où il en est un qui continue de largement dominer la scène. En effet, peu importe les vents de tempête qu’il traverse, le prix Goncourt continue de fasciner les littéraires avertis. Mais finalement… qu’est-ce que le prix Goncourt ?
Au fil du temps, mais surtout en tant que fondateur des prix littéraires français, le prix Goncourt s’est imposé comme le plus prestigieux des prix d’automne. Dans la logique française qui tend à sacraliser la littérature, le bandeau rouge du Goncourt se fait le gage d’une qualité littéraire indéniable. Alors, bien sûr, il n’aura pas tardé à soulever polémiques et critiques… Qu’à cela ne tienne ! Il reste l’un des prix les plus convoités par nos auteurs contemporains…
Prix Goncourt : d’un testament à un prix littéraire renommé
Loin d’être aussi amusante que la naissance du prix Renaudot, la création du prix Goncourt a eu lieu dans un contexte aussi sérieux qu’académique. Alors, pour ceux qui voudraient que l’on rende les choses un peu moins cérémoniales, partez du principe que ce prix est né de l’esprit présomptueux – mais audacieux ! – de deux frères qui voulaient « forcer les portes de la gloire »… Rien que ça !
Les Goncourt : deux frères en quête de reconnaissance

Jules et Edmond de Goncourt
Edmond et Jules de Goncourt – ou Juledmond – sont des siamois littéraires. Contrairement à de nombreux auteurs du 18ème siècle, ils touchent une rente annuelle de 5000 francs qui leur permet de vivre de leur plume. Ce privilège leur offre la possibilité de jouir pleinement des mondanités littéraires de l’époque sans jamais inscrire leurs noms dans la postérité. Ne soyez pas si choqués, voyons ! Après tout, si l’Académie Goncourt n’existait pas, connaîtriez-vous vraiment leurs noms ? Qui serait capable de nous citer le titre d’un seul de leurs livres ? Une idée ?
Précurseurs du mouvement naturaliste, les frères Goncourt se sont employés à analyser, dans un style qu’ils voulaient résolument moderne, la complexité de l’époque dans laquelle ils vivaient. Mais leur plume déconcertante n’arrivera pas à les hisser au niveau d’Émile Zola et de son œuvre monumentale sur les Rougon-Macquart… Vous l’aurez compris, Jules et Edmond Goncourt ne convainquent pas. D’ailleurs, André Gide se vanta de les lire pour apprendre comment ne pas écrire tandis qu’Anatole France les accusa de « torturer la phrase » et de « fatiguer les mots ». Malgré l’infaillible soutien de Flaubert, il semblerait que les frères Goncourt étaient de piètres écrivains…
Le naturalisme est un mouvement littéraire de la fin du 19ème siècle qui s’attache à peindre la réalité en s’appuyant sur un travail minutieux de documentation du milieu social et professionnel dans lequel évoluent les protagonistes. Chef de file du mouvement, Émile Zola expérimente sa théorie sur l’hérédité dans sa saga littéraire sur les Rougon-Macquart. Avec son analyse presque physiologique, il s’emploie à prouver que l’homme est déterminé par l’environnement dans lequel il vit. C’est ce que l’on appellerait aujourd’hui le déterminisme social. En résumé, le projet des auteurs naturalistes était de faire de la littérature une science capable d’analyser la société et la nature humaine. Hormis Zola, Alphonse Daudet, Guy de Maupassant et Joris-Karl Huysmans sont les autres principaux écrivains du mouvement.

Loin de se décourager, les deux frères s’acharneront à défendre farouchement l’essence aristocratique de l’Art. Si l’on veut être honnête, Jules et Edmond Goncourt n’étaient pas les personnages les recommandables qui soient : misogynes, élitistes, critiques acerbes, téméraires et quelque peu imbus d’eux-mêmes, ils s’obstinèrent à vouloir hisser la littérature sur un piédestal… Mais finalement, peu importe ! Leur déontologie douteuse ne les empêchera pas de devenir des personnages incontournables du monde des Lettres de la seconde moitié du 18ème siècle. D’ailleurs, si vous voulez percer à jour tous les secrets croustillants de la vie des frères Goncourt, nous ne pouvons que vous conseiller de lire Les infréquentables frères Goncourt, une biographie de Pierre Ménard publiée aux éditions Tallandier en janvier 2020. En un mot : truculent !
Jules et Edmond Goncourt : une renommée posthume
De leur vivant, les deux frères Goncourt animaient une « parlote » littéraire dans ce qu’ils appelaient « Le Grenier », un lieu mythique situé dans leur hôtel particulier à Paris. C’est d’ailleurs lors de l’une de ces réunions dominicales que Pierre Loti lança, en plaisantant, qu’il allait donner sa candidature à l’Académie française comme une sorte de provocation envers la littérature officielle. Il n‘en fallut pas plus pour flatter l’ego démesuré des frères Goncourt qui imaginèrent alors une Académie qui porterait leur nom…
En effet, rien ne faisait plus plaisir à Edmond de Goncourt, que de « s’entendre dire qu’il avait usé sa vie d’artiste à tenter l’expression de l’inexprimable, à rendre ce qui ne saurait être rendu, et qu’il appelait dans son jargon : l’irrendable ». En bref, il se prenait comme le justicier des oubliés du monde de la littérature de l’époque. Alors pour réparer les erreurs de ces homologues, il coucha dans son testament ses dernières volontés : celui de créer une Académie d’Hommes de Lettres qui récompenserait, chaque année, le « meilleur roman, au meilleur recueil de nouvelles, au meilleur volume d’impressions, au meilleur volume d’imagination en prose, et exclusivement en prose, publié dans l’année ».
L’idée des Goncourt était simple : faire concurrence à l’Académie française qu’ils jugeaient trop conventionnelle, pas assez innovante. Ils voulaient encourager les auteurs à dépasser « les basses besognes des journalistes
». Mais aussi, disons-le, à mettre en lumière, par le biais d’une récompense, des romans naturalistes oubliés de la postérité. Quels mauvais joueurs, ces frères Goncourt ! C’est ainsi que, dans leur testament, ils veillèrent à ce que tous leurs biens soient vendus pour permettre de léguer une rente annuelle à perpétuité aux dix membres du jury ainsi qu’une récompense de 5000 francs au gagnant de l’année. Mais qu’en est-il vraiment aujourd’hui ?
Prix Goncourt : un jury aussi prestigieux que discrédité
Réunis pour la première fois en 1902, les dix membres de l’Académie décernèrent leur premier prix Goncourt en décembre 1903. Si les jurés se sont succédé au fil des années, une question est restée constante… Sont-ils vraiment impartiaux ?
Les 10 membres fondateurs du prix Goncourt
Léon Daudet, Elémir Bourges, Lucien Descaves, Octave Mirbeau, les deux frères Rosny, Joris-Karl Huysmans, Paul Marguerite, Gustave Geoffroy et Léon Hennique sont les membres du jury originel du prix littéraire. Les jurés sont élus à vie et remplacés par cooptation. Eh oui, n’est pas juré du Goncourt qui veut ! À l’époque de la création de l’association, chacun des membres recevait la somme de 6000 francs par an. Mais rapidement lapidée, la fortune des Goncourt est aujourd’hui un lointain souvenir…
Désormais, les dix membres du jury Goncourt ne touchent plus aucune rémunération. Un couvert leur est simplement réservé, chaque mois, au restaurant Drouant où le jury se réunit depuis 1920. C’est ainsi que, toujours dans l’idée de faire concurrence aux membres de l’Académie française, André Billy a imaginé, en 1961, faire graver les couverts au nom du juré titulaire et de ses prédécesseurs. Les jurés n’ont peut-être pas de fauteuil attitré mais de magnifiques couverts en vermeil gravés à leurs noms ! Une tradition qui perdure encore aujourd’hui. Il semblerait que l’image élitiste de la littérature française ait encore de beaux jours devant elle…
Prix Goncourt : trois sélections et un vote à main levée
Il n’existe aucune règle en particulier dans la manière de choisir les auteurs lauréats du prix Goncourt hormis celle de sacrer « un ouvrage d’imagination en prose paru dans l’année » comme précisé dans le testament de Jules Goncourt. Mais, au fil des années, les jurés ont mis en place une sorte de routine qui rythme la vie littéraire dès le début du mois de septembre…
Après les trois sélections qui s’étalent entre le mois de septembre et la fin octobre, la sélection se retrouve réduite à quatre auteurs finalistes. Nous voici donc arrivés au 3 novembre, jour de la consécration au restaurant le Drouant… Mais loin de se dérouler sans encombre, cette dernière réunion est souvent source de débats aussi interminables que houleux. La règle veut que l’auteur gagnant soit élu à la majorité par un vote à main levée. Si, au bout du treizième tour, les dix membres du jury ne sont pas arrivés à tomber d’accord, le vote du président du jury compte pour double afin qu’un auteur soit finalement élu.
Le Goncourt : un jury encore majoritairement masculin
Répondant à la logique misogyne des deux frères Goncourt, les dix membres originels du prix Goncourt étaient tous des hommes. Il faut dire qu’à l’époque, la place des femmes dans la littérature était presque inexistante… Ce n’est pas pour rien qu’un groupe de femmes se regroupait, en 1904, pour créer un nouveau prix littéraire… le prix Femina. À travers celui-ci, elles protestaient contre l’attribution systématique du prix Goncourt à des hommes.
Aujourd’hui, seules trois femmes possèdent leurs couverts à l’Académie Goncourt : Françoise Chandernagor, Paule Constant et Camille Laurens (depuis le départ de Virginie Despentes en février 2020). Malgré leur présence, on ne peut que constater que les membres du jury restent en majorité de sexes masculins. En effet, sur les 62 membres que compta l’Académie Goncourt au fil de son histoire, on ne dénombre que huit femmes, soit moins de 13% du total. Bien que le jury du prix Goncourt ait vu défiler de grands noms de la littérature parmi ses rangs comme Jean Ginot, Colette, Jules Renard, Raymond Queneau ou encore George Courteline, il reste largement critiqué pour sa vision élitiste de la littérature – voire désuète selon certains…
Le prix Goncourt au cœur des tourmentes
Comme tous les prix littéraires, le prix Goncourt n’aura pas échappé à quelques polémiques juteuses. Après tout, il n’y a pas de gloire sans critiques… Et ce qui lui est majoritairement reproché, c’est son prestige exacerbé… qui lui valut quelques ratés notables. Décidément, les jurés n’en font qu’à leur tête !
Le prix Goncourt et les auteurs : je t’aime, moi non plus

Si nombreux sont les auteurs qui rêvent de décrocher le Goncourt, d’autres ont tout simplement refusé de le recevoir. Ce fut notamment le cas en 1951. Cette année-là, quand Julien Dracq apprenait que son nom avait été retenu par la sélection du jury, il déclara ne pas vouloir du prix. Mais loin d’écouter le badinage de l’auteur, les jurés lui décernèrent le prix Goncourt 1951 ! Vous pensiez que cela ferait changer d’avis l’écrivain ? Que nenni ! Restant sur ses positions, il déplora que « le jury n’ai pas tenu compte de son attitude
» et n’ira jamais chercher son prix. Il ira même jusqu’à refuser que son livre, Le rivage des Syrtes, soit orné du fameux bandeau rouge. Et toc !

S’il y a certains auteurs qui refusèrent d’accepter la prestigieuse récompense, d’autres espéraient la recevoir à tout prix… En 1953, Simone de Beauvoir, persuadée qu’elle allait remporter le prestigieux prix littéraire avait tout prévu. La rumeur rapporte qu’elle se serait même acheté une robe spécialement pour l’occasion. Mais manque de chance, les jurés allèrent à l’encontre de ses désirs en sacrant Les bêtes de Pierre Gascar. Il lui faudra attendre l’année suivante pour, qu’enfin, son travail soit reconnu à travers son roman, Les Mandarins… Mais vexée, Simone de Beauvoir n’accordera qu’une seule et unique interview et refusera de poser sur les photos officielles. La leçon à retenir ? On ne badine pas avec Simone de Beauvoir !

Si l’histoire de Simone de Beauvoir est amusante, elle est loin d’être la seule à avoir été évincée du choix des jurés. Le plus gros raté du jury reste – et restera longtemps encore – celui du prix Goncourt 1932. Cette année-là, c’est le roman de Guy Mazeline, Les loups, qui remporte le précieux sésame mais les médias crient au scandale ! Tout le monde voyait déjà Louis-Ferdinand Céline et son Voyage au bout de la nuit remporter le prix Goncourt… Sautant sur l’occasion de réparer les erreurs de son grand frère, le prix Renaudot récompense alors l’un des plus grands romans du 20ème siècle. Un commentaire, messieurs les jurés ?
Si les jurés du prix Goncourt ont commis quelques bavures, ils se sont aussi fait berner comme des débutants. En effet, l’une des règles du prix littéraire consiste à ne pas récompenser deux fois le même écrivain… mais quel est donc le malotru qui a osé rire au nez des jurés du Goncourt ? Romain Gary, pardi ! L’auteur, aussi connu sous le pseudonyme d’Émile Ajar, est le seul auteur à avoir remporté deux fois le prix Goncourt : une fois sous le nom de Romain Gary avec Les racines du ciel et une seconde fois sous le nom d’Émile Ajar avec La vie devant soi. La supercherie ne sera révélée qu’en 1980, après le décès de l’auteur.
Prix Goncourt : le jeu des prestigieuses maisons d’édition
Si l’obtention du prix Goncourt est une consécration immense pour l’auteur qui le reçoit, c’est aussi une mise en lumière sur la maison d’édition qui le publie. Au fil du temps, il s’est avéré que seules les grandes maisons d’édition se retrouvaient sous les feux des projecteurs. Et puisque l’obtention du précieux bandeau rouge leur assure des ventes considérables au moment des fêtes de fin d’année, une compétition stratégique s’est tout naturellement installée au fil des années.
Dans l’histoire du Goncourt, Gallimard a remporté 38 fois le précieux prix littéraire ! Eh oui, le prix Goncourt 2020 était aussi un ouvrage de chez Gallimard ! Alors évidemment, certains n’ont pas tardé à crier au scandale… Une règle tacite s’est alors mise en place au cours de ces dernières années : une même maison d’édition ne peut pas remporter deux années de suite un prix littéraire. Cependant, et c’est bien connu, la pratique ne s’applique pas toujours à la théorie…
Par exemple, prenez le prix Goncourt 2019 remporté par Nicolas Mathieu pour son roman, Leurs enfants après eux. Publié chez Actes Sud, le roman de l’auteur lorrain n’était absolument pas pressenti pour décrocher le prix littéraire. Pourquoi ? Tout simplement parce que le prix Goncourt 2018, L’Ordre du jour d’Éric Vuillard, était également un roman publié chez Actes Sud… Joli coup de poker pour Nicolas Mathieu ! Si le règne de Gallimard n’est plus aussi prépondérant qu’au début du 20ème siècle, il n’empêche que les grandes maisons d’édition restent les favorites des jurés…
Le prix Goncourt vu par les éditeurs étrangers
En tant que Français expatriés, il y a bien une chose que vous avez dû remarquer au moment de la rentrée littéraire… Les prix littéraires sont un phénomène très français. À l’étranger, ils n’ont que très peu d’échos dans les médias. C’est sûrement pour cela que vous pouvez, parfois, vous sentir en décalage avec l’actualité littéraire française. En effet, les auteurs français traduits à l’étranger sont loin d’être ceux auxquels on penserait naturellement… et encore moins ceux primés par le prix Goncourt !
En effet, quand on interroge les éditeurs étrangers, on se rend compte qu’ils accordent très peu d’importance à ces bandeaux rouges. Mais alors ? Comment procèdent-ils pour sélectionner les auteurs français qu’ils traduisent ? Eh bien, ils s’appuient tout simplement sur les meilleures ventes de livres en France… Et ainsi se brisa le mythe des grands prix littéraires.
Le prix Goncourt au fil des années
Tantôt suranné tantôt décrié… peu importe finalement ! Chaque année, depuis plus de 110 ans, le jury du prix Goncourt se réunit afin de récompenser un nouvel auteur. Et notre petit doigt nous dit que la tradition n’est pas près de s’éteindre… favoritisme ou pas.
Le Goncourt : une récompense toujours aussi prestigieuse
Selon les dernières volontés des frères Goncourt, les lauréats devaient remporter la somme de 5000 francs mais la coutume s’est tarie au rythme de l’amoindrissement de leur héritage. Si les jurés ne perçoivent plus de rentes annuelles, les auteurs sont désormais récompensés par la modique somme de 10 euros. Un chèque que, selon les bruits de couloir, les écrivains s’empresseraient d’encadrer après l’obtention de leur prix.
Mais loin de décevoir les auteurs, l’obtention du prix Goncourt leur promet un coup de projecteur sur leur roman et des ventes colossales à l’approche des fêtes de fin d’année. Eh bien oui, qui n’a jamais acheté un roman primé par le Goncourt quand il ne savait pas quoi offrir à une vague connaissance ? C’est sûrement pour cette raison qu’un prix Goncourt se vend, en moyenne, entre 400 000 et 600 000 exemplaires. À ce jour, le prix Goncourt le plus vendu est Les bienveillantes de Jonathan Littel (615 000 exemplaires) suivi de Trois femmes puissantes de Marie N’Daye (518 000 exemplaires) et La carte et le territoire de Michel Houellebecq (490 000 exemplaires).
Les illustres lauréats du prix Goncourt
Depuis John-Antoine Nau et son roman Force ennemie, premier prix Goncourt de l’histoire du prix littéraire, de nombreux grands noms de la littérature se sont succédé sur la liste des récompensés. Parmi eux, nous retrouvons Marcel Proust, André Malraux, Michel Tournier, Patrick Modiano, Marguerite Duras, Yann Queffelec, Amin Maalouf, Pascal Quignard, Leïla Slimani ou encore Pierre Lemaître.
Il faudra attendre plus de 40 ans pour qu’une femme soit enfin récompensée par le prix Goncourt. C’est en 1944 qu’Elsa Triolet deviendra la première femme lauréate du prix Goncourt avec son roman, Le premier accroc coûte deux francs. Depuis lors, seules onze autres femmes ont été récompensées par le prestigieux prix littéraire… La parité est loin d’être acquise !
Homme ou femme, le nom du lauréat du prix Goncourt est toujours attendu avec beaucoup d’impatience par tous les lecteurs français. Alors après Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon de Jean-Paul Dubois, prix Goncourt 2019, et L’Anomalie de Hervé Le Tellier, prix Goncourt 2020, qui sera l’heureux gagnant du prix Goncourt 2021 ? Rendez-vous en septembre pour les premiers pronostics…
Les prix dérivés du prix Goncourt

Tout comme de nombreux autres prix littéraires, le prix Goncourt a décliné sa récompense principale afin de sacrer un nombre plus important d’auteurs. La déclinaison la plus célèbre est celle du prix Goncourt des lycéens. Créé en 1988, ce prix littéraire est devenu aussi prisé que celui du Goncourt. En effet, le lauréat peut espérer vendre entre 100 000 et 200 000 exemplaires. Décerné quelques semaines après le prix Goncourt, le lauréat rencontre également un certain succès au moment des fêtes de fin d’année. Son règlement repose sur le même principe que le prix Goncourt à l’exception près que sa sélection se compose de huit romans seulement. L’idée est de pouvoir laisser le temps aux classes sélectionnées de lire les romans et d’échanger ensemble. Parmi les auteurs récompensés par le prix Goncourt des lycéens, on retrouve Gaël Faye et son roman Petit Pays, récemment adapté sur grand écran.
Outre le prix Goncourt des lycéens, on trouve également un Goncourt de la poésie, de la nouvelle et du premier roman. Vous l’aurez compris, l’influence du prix littéraire le plus prestigieux de France n’a pas fini de s’étendre…
Né de deux fortes personnalités qui refusaient de mourir dans l’indifférence, le prix Goncourt s’est établi comme le chef d’orchestre de la rentrée littéraire. Décrié, sûrement trop élitiste et encore trop fermé à l’innovation, il reste néanmoins plébisciter par la scène littéraire française. En allant à l’encontre des pronostics médiatiques, les jurés préservent la magie d’un prix qui règne en maître sur tous les autres prix d’automne. Entre mépris et admiration, le prestige du Goncourt continue de rayonner dans l’imaginaire des passionnés de littérature.
1 – Dire que le femina a été créé car le Goncourt était systématiquement attribué à un homme est un peu rapide. Femina a été crée en 1904 le Goncourt avait ….. deux ans! C’est surtout que Frapié n’était pas apprécié. 2 – Attendre 44 pour récompenser une femme ouais en fait c’est plutôt un cadeau à la résistance communiste et ainsi faire pression sur l’Index d’après guerre….