L’enfant et la baleine : un livre pour enfants empreint de poésie

Incontournable de la littérature jeunesse, L’enfant et la baleine de Benji Davies dégage une douceur poétique infinie. Enrichis de grandes illustrations, nul doute que l’aura enivrante de ce livre pour enfants ne vous quittera plus…

Vendu à plus de 25 000 exemplaires, L’enfant et la baleine fait désormais partie des grands incontournables de la littérature jeunesse. Et on comprend pourquoi ! Agrémenté du coup de crayon poétique de Benji Davies, ce livre jeunesse possède un « petit je ne sais quoi » envoûtant. Et pour cause ! Paru aux éditions Milan en 2013, il continue, encore aujourd’hui, de fasciner les bambins et leurs parents. En bref, un album jeunesse indispensable à glisser dans la bibliothèque de vos tout petits.

l'enfant et la baleine

Pleine de charme et sources d’émerveillement pour les enfants dès l’âge de 2 ans, nous sommes prêts à parier que ce conte pas tout à fait comme les autres saura les ensorceler… Préparez-vous à y revenir encore et encore !

L’enfant et la baleine : un livre pour enfants qui aborde la séparation avec originalité

Au travers de l’histoire de Noé, Benji Davies aborde l’angoisse de la séparation avec beaucoup de douceur. Si cette peur surgit naturellement chez le bébé à partir de huit mois, elle peut réapparaître en grandissant avec un changement brutal dans la vie de l’enfant. C’est notamment le cas avec la reprise du travail de l’un des parents, une entrée à la crèche ou à l’école. Si cette terreur peut entraîner quelques crises de larmes, rassurez-vous, elle disparaît naturellement au bout de quelques semaines.

Laissez-lui seulement le temps de s’habituer à son nouveau milieu et de comprendre que, quoi qu’il arrive, vous reviendrez toujours auprès de lui. Mais comme toujours, les livres pour enfants vous seront d’une grande aide. Souvent imagés, ils vous aident à poser des mots simples sur leurs peurs enfantines. Cependant, avec L’enfant et la baleine, vous serez surpris de constater que tout ne se joue pas dans les paroles, mais dans les illustrations feutrées.

En effet, dès la première page, on comprend que notre petit garçon se sent terriblement seul « Noé vivait au bord de la mer avec son papa et leurs six chats ». Tout petit, devant sa grande maison, perdu au milieu de l’immense plage, il nous apparaît comme fragile. Les mots sont presque inutiles, toutes les émotions sont transmises par cette image époustouflante.

les enfants de la baleine

Et comme Benji Davies a décidé de ne rien faire comme les autres, il aborde cette terreur enfantine commune avec beaucoup d’originalité. En effet, jamais la maman de Noé ne sera mentionnée. Dans L’enfant et la baleine, même si le fantôme de la présence maternelle flotte tout autour du petit garçon, tout l’enjeu de l’histoire réside dans la relation filiale entre un papa et son fils. Mais comme tous les matins, « le père de Noé partait tôt pour une longue journée de pêche au large » et Noé se retrouvait bien seul…

Benji Davies nous conte une histoire d’amitié renversante

Mais ne vous inquiétez surtout pas, Benji Davies ne comptait pas laisser notre petit garçon si triste. Alors qu’une tempête fait rage (d’où le titre original The whale storm) et que son papa ne rentre pas à la maison de la nuit, Noé se précipite sur la plage pour constater les dégâts et que ne découvre-t-il pas « il n’en croyait pas ses yeux »… une petite baleine s’est échouée sur le rivage après avoir été malmenée par la force des vagues en colère.

Vous l’aurez compris, le coup de foudre est immédiat et marque le début d’une belle histoire d’amitié.

Attendri par cette petite créature en détresse, le petit garçon met tout en œuvre pour l’aider. Mais rapidement désemparé face au manque de réaction du petit baleineau, il prend la décision de le ramener chez lui pour… le mettre dans sa baignoire ! Oh bien sûr, certains diront que le conte pour enfants de Benji Davies est invraisemblable mais, soyons honnêtes, là ne réside pas l’enjeu de cet album jeunesse. Désormais, Noé n’était plus seul et ne le sera jamais plus.

Mais voilà, bien qu’il tente de dissimuler la présence de la petite baleine à son papa à son retour, Noé finit par être démasqué « il savait que ça ne pouvait pas durer ». Loin de se mettre en colère, le papa du petit garçon comprend sa détresse silencieuse mais lui explique, avec tendresse, que « la baleine devait rejoindre la mer » parce que « c’est là qu’elle habitait ». Et hop ! l’air de rien, nous voilà invités à développer la notion de l’écologie avec nos enfants.

l enfant de la mer

Mais là encore, nul besoin de mots. Les illustrations se suffisent à elles-mêmes. Tout simplement puissantes, les images vous happent. Littéralement. Vous êtes au bord de l’océan, vous sentez l’écume, le vent vous fouetter les joues, les mouettes crier au loin, le bruit de la pluie sur votre indémodable ciré jaune… vous y êtes. Des émotions franches (qui ne seront pas sans rappeler Les enfants de la baleine aux amateurs de mangas), une poésie renversante et une adorable histoire qui fait grandir avec beaucoup de douceur. En bref, une intimité paisible retrouvée entre un père et son fils, au travers duquel on soupçonne l’absence douloureuse d’une mère.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Benji Davies a l’art et la manière de raconter des histoires sans jamais trop en dire. Et c’est tout simplement magique.

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